Vous entrez dans un couloir vidéo de 4 m par 8 m. L’un d’entre vous intègre le dispositif. C’est lui l’acteur, vous êtes spectateur... Au sol un quadrillage : une caméra vidéo associée à un logiciel (créé à partir de Max MSP Jitter) capte sa présence et déclenche aléatoirement une séquence vidéo. Seule la présence physique et l’analyse informatique du mouvement contrôlent l’ordinateur. Le corps humain fait office de souris. C’est donc un zapping géant, hypnotique et vertigineux que vous propose Fanny Bouyagui, un enchaînement personnel d’images choisies dans le flux continu qui inonde notre quotidien.
Dans un monde saturé d’images, la mémoire est télévisuelle... Et au delà de la logique des droits d’auteur, elle s’octroie la liberté de les utiliser à loisir, de les disséquer pour mieux les recomposer : souvenirs d’actualité marquants, phénomènes de société, guerre, sport, bouffe... Les thématiques se télescopent à la merci du moindre mouvement.